Les Démocrates de France
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Les Démocrates de France
L’Économie
Pourquoi parle-t-on autant de précarité, de désindustrialisation, du manque de moyens dans les services publics, du déficit public, de la dette… mais aussi d’un nouveau plan de relance, d’un nouveau dispositif, d’une nouvelle mesure. Au final, quelle est l’efficacité du dirigisme économique ? Il n’y a jamais eu dans le monde autant d’opportunités et de croissance économique que ces trente dernières années : des milliards de personnes émergent de la pauvreté et prospèrent, mais l’économie française est en déclin. Pourquoi ? Nous pensons que la cause de notre déclin économique est en grande partie due à la suradministration de notre économie, héritage culturel de l’Ancien Régime.
Pour relancer notre pays, nous pouvons saisir les opportunités de notre temps : la mondialisation et la technologie. Nous les Démocrates de France proposons donc de reconfigurer notre économie pour devenir un leader mondial de la technologie afin que nous puissions tous gagner plus. Toutes proportions gardées, savez-vous combien gagne un enseignant, une infirmière ou un chauffeur de bus dans la Silicon Valley ? Notre vision politique de l’économie est ainsi guidée par le pragmatisme de reconnaître ce qui marche et ce qui ne marche pas. En France, nous avons le capital humain et le potentiel intellectuel, mais, pour amorcer la prospérité technologique adaptée à la mondialisation, reste à développer l’ingrédient indispensable pour dépasser nos dogmes et mettre en place les réformes économiques nécessaires : le respect.
C’est possible !

Gagner plus !

En France, on constate et subit les conséquences du déclin économique : souveraineté qui recule, montée de la précarité, des conflits sociaux, des déficits publics, des délocalisations, de la désindustrialisation… Concrètement, le marché de l’emploi ne génère plus suffisamment d’emplois bien rémunérés et le mode de financement de l’entrepreneuriat ne permet pas l’émergence de la prospérité technologique. Qu’avons-nous construit ces dernières décennies ?

Le dirigisme

Depuis la fin des Trente Glorieuses, la vision économique qui prédomine est celle du dirigisme : une élite déconnectée des grands changements du monde met en place plan de relance sur plan de relance et empile dispositifs sur dispositifs. Il y a eu le plan France Relance, plus récemment, le plan France 2030, mais qui se souvient encore des promesses du Pacte de Responsabilité de 2014, ou de celles du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi de 2012, avec comme mesure phare le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, le CICE ? Plus loin encore, qui se souvient encore des promesses de la Commission pour la libération de la croissance française ou du plan de relance de Villepin de 2005. Ou de tous les précédents ? Concrètement, si le dirigisme économique avait été efficace, on ne parlerait plus aujourd’hui d’un nouveau plan de relance ou d’un nouveau dispositif.
Mais au fait, d’où vient l’argent qui finance ces interventions économiques ?
Selon un rapport parlementaire de 2021, le montant des aides aux entreprises en 2018 était d’environ 140 milliards d’euros. En 2022, L’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) publie une étude intitulée « Un capitalisme sous perfusion » qui porte le montant des aides aux entreprises à 157 milliards d’euros, dont 61 milliards d’exonérations fiscales, 64 milliards d’exonérations de cotisations salariales employeurs, et 32 milliards de subventions en tout genre. Les aides à la création d’emplois sont par exemple celles proposées sur le site de France Travail ou encore celles des collectivités locales du portail Les aides. Les aides à l’entrepreneuriat sont entre autres répertoriées sur le site de la Chambre des Métiers (CMA) ou encore sur le site de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI). Par ailleurs plus de 4 500 autres aides aux entreprises sont gérées par les collectivités locales et regroupées sur le site Aide territoires.
Un fric dingue, pour quel résultat ? Le déclin
L’intervention économique se matérialise essentiellement par des aides à la création d’emplois et des aides à l’entrepreneuriat. Certaines sont des dépenses directes, telles que des subventions, mais il y a aussi des avances remboursables, des allégements fiscaux, des prêts, des garanties de prêts, auxquels s’ajoute le coût des structures administratives d’accompagnement… un millefeuille d’aides. Au niveau du budget de l’État, cela consiste en des programmes de dépenses tels que le Programme 102 Accès et retour à l’emploi ou le Programme 423 - Accélération de la modernisation des entreprises ou encore le Programme 425 - Financement structurel des écosystèmes d’innovation.
Avez-vous déjà regardé de près comment est dépensé l’argent public dans les aides aux entreprises ?
La suradministration de l’économie consiste ainsi à confier à l’Administrateur la mission de décider de l’allocation des ressources productives : il prélève, puis redistribue. Du chômage ? Une nouvelle mesure pour créer de l’emploi, un nouvel acronyme. Des entreprises en difficulté ? Un nouveau plan de soutien. Pas assez de startups ? Un plan startup, une nouvelle structure, un nouveau Monsieur Startup. L’économie est en panne, des grèves et des manifestations pour plus de pouvoir d’achat ? Un nouveau dispositif, une nouvelle aide, une nouvelle prime… Ce n’est pourtant pas ainsi que l’on augmente le pouvoir d’achat : la prospérité ne se décrète pas.

Respecter la prospérité

En réalité, la prospérité économique repose sur un marché de l’emploi qui génère des opportunités d’emplois bien rémunérés et sur un mode de financement de l’entrepreneuriat qui crée des entreprises en phase avec les opportunités de marché, notamment en phase avec la mondialisation et la technologie. Or dans ces deux domaines, au lieu d’un acteur en charge de réglementer le marché, l’État est devenu un acteur dominant qui entrave le fonctionnement naturel de l’économie avec une intervention qui prétend protéger les citoyens et les entreprises, mais qui pourtant représente un coût d’opportunité. Ce n’est une question d’intention, mais de résultat.
Voir ce qui marche pour faire ce qui marche
Tandis que l’approche rationnelle mène une élite repliée sur elle-même à sans cesse chercher un nouvel artifice, notre approche empirique tournée vers la réalité nous mène à une vision de l’économie basée sur le pragmatisme : faire ce qui marche. Les solutions au déclin de la France sont dans la réalité, à nous de les reconnaître.
Considérant que le but d’une politique économique est de créer de la prospérité, on constate que le modèle économique de la Californie génère un pouvoir d’achat que l’on peut voir sur le site Transparent California. On y voit ainsi des salaires annuels pour le moment impensables en France, notamment des chauffeurs de bus ou des cheminots qui, pour les mieux payés gagnent plus de 100K par an, des enseignants, des policiers, des infirmières, qui gagnent plus de 300K par an, et aussi des magistrats ou des médecins qui gagnent plus de 500K par an. Tel est le résultat d’un tout autre modèle économique, à l’évidence bien mieux adapté à la prospérité moderne que le nôtre.
La source de cette prospérité est dans la capacité de leur modèle économique à créer des entreprises de technologie ex-nihilo. Partie de rien en 1997, en 2024 Google a généré un chiffre d’affaires de 336 milliards d’euros. Et l’ensemble de cet écosystème technologique réalise un chiffre d’affaires combiné bien supérieur, alors qu’il n’existe que depuis quelques décennies. En comparant avec le résultat de notre modèle économique, La French Tech a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires combiné de seulement 10 milliards d’euros. Tel est l’écart, tel est le résultat. « Oui mais c'est pas comparable » Ben si c’est comparable, et la comparaison montre que nous avons besoin de repenser notre modèle économique pour que nous aussi puissions profiter de la prospérité technologique.
Plus largement, en comparant le nombre d’entreprises de plus de 10 milliards d’euros de capitalisation boursière créées depuis 1975, le résultat est de 84 à 0. Au final, cet écart se retrouve ensuite en terme de pouvoir d’achat dans le quotidien de ceux sans rapport avec le secteur de la technologie, même si le modèle social californien engendre aussi des inégalités de revenu importantes.
Notre approche empirique nous mène à rechercher la cause principale de cet écart de performance économique, et même si évidemment cet écart est le résultat de plusieurs facteurs, un d’entre eux, le plus évident, a plus d’impact que les autres. Ainsi, alors que depuis une cinquantaine d’années nos dirigeants s’affairent à diriger l’économie, la Californie prospère sans qu’il n’y ait de Ministère de l’économie. Parmi les agences du comté de Santa Clara où se trouve la Silicon Valley, pas de structure en charge de financer ou d’accompagner les entrepreneurs. Les startups qui génèrent la prospérité technologique sont financées au respect de l’opportunité par des investisseurs privés, des particuliers à l’amorçage puis ensuite des sociétés de capital-risque. Quant au marché de l’emploi, il fonctionne au bon vouloir des parties, une réglementation en deux lignes qui contribue à la prospérité. Pas de Ministère de l’économie, et ça marche.
« Mais alors, qui est-ce qui dirige ? »
C’est le respect qui dirige. La principale différence entre le modèle économique californien et notre modèle économique est dans l’allocation des ressources productives que sont le travail et le capital. D’un côté, pas de suradministration économique avec pour l’État un rôle purement réglementaire, de l’autre, une suradministration économique qui dirige, et même si l’intention est de relancer l’économie, tel n’est pas le résultat.
Donc, pour relancer l’économie française, nous proposons de désadministrer le marché de l’emploi et le financement de l’entrepreneuriat : nous proposons la démocratie économique et le renouveau du contrat social. Il ne s’agit donc pas de transposer un modèle étranger sur le nôtre, il s’agit, par pragmatisme, d’adapter notre modèle économique à la réalité des temps modernes. Par ailleurs, pour éviter les problèmes sociaux qu'engendrent un modèle purement libéral, nous maintenons les aides sociales et nos services publics. Au final, nous proposons de changer notre modèle économique pour préserver et renforcer notre modèle social, car une économie plus performante permet un modèle social plus efficace et surtout mieux financé.
RÉFORME : Il est interdit pour toute administration publique ou collectivité locale de fournir à une entreprise ou à un particulier quelque aide en espèce ou en nature en vue de créer ou de maintenir un emploi privé.
Plutôt qu’un marché de l’emploi structuré autour de la sécurité de l’emploi, nous proposons de restructurer le marché de l’emploi autour du concept de l’opportunité, avec la mise en place de l’emploi au bon vouloir des parties, un mode de fonctionnement éprouvé, combiné à une assurance chômage universelle, en ligne avec notre culture sociale. Plutôt que nier qu’un emploi privé se doit d’avoir une justification économique et nier que celle-ci puisse évoluer, nous allons reconnaître que les entreprises ont besoin de s’adapter aux opportunités de marché et que les citoyens ont besoin d’opportunités d’embauche. Nous proposons de supprimer les aides individuelles à la création d’emplois et de financer une assurance chômage universelle qui, d’une part, libère l’entreprise et le salarié de l’emprise mutuelle, et qui, d’autre part, s’accompagne d’un droit universel à la formation pour sortir de l’emprise des aides sociales. Avec les avancées de la robotique et de l’intelligence artificielle, conserver un marché de l’emploi fait de blocages, d’emprises, de contraintes et de subventions ne fera qu’accentuer la précarité et le déclin. Le renouveau du contrat social consiste à permettre au marché de l’emploi de fonctionner de manière efficace pour générer plus de prospérité, tout en utilisant le pouvoir du collectif pour accompagner les individus dans leur projet professionnel selon leurs aspirations personnelles.
RÉFORME : Il est interdit pour toute administration publique ou collectivité locale de fournir quelque aide en espèce en nature ou en prix en vue de soutenir une entreprise ou un projet entrepreneurial, hormis situation exceptionnelle d’intérêt public.
Plutôt qu’un financement de l’entrepreneuriat suradministré, qui fonctionne avec des aides à la création d’entreprises et des subventions, nous proposons de supprimer ces aides aux entreprises et de structurer le financement de la création d’entreprises autour du sens des affaires des acteurs de l’entrepreneuriat. Afin de préciser, cette mesure ne concerne pas les aides européennes, donc n'affecte pas les aides de la Politique Agricole Commune, et ne concerne pas non plus le milieu associatif ou culturel, secteurs à but non mercantiles. Pour favoriser la création de TPE/PME, nous proposons d’utiliser le pouvoir du collectif pour garantir des prêts création-entreprises. Pour favoriser l’innovation entrepreneuriale, nous proposons de développer le financement par les royalties. Et pour amorcer la prospérité technologique, nous proposons de permettre aux chefs d’entreprises de décider d’investir une partie de leurs impôts sur les bénéfices dans des startups financées à hauteur des besoins. Ainsi, plutôt que nous fier à l’Administrateur pour créer des entreprises comme au temps des manufactures royales, il s’agit de nous fier au sens des affaires des acteurs économiques et de recentrer et transformer le rôle de l’État en un arbitre économique qui nous protège de la loi du plus fort.
Notre approche est ainsi basée sur le respect de la réalité : reconnaître ce qui marche de ce qui ne marche pas pour guider l’action politique. Actuellement, notre modèle économique suradministré ne nous permet pas de profiter des opportunités de la mondialisation et de la technologie, donc nous perdons en souveraineté.

La culture

Toutefois, le déclin n’est pas uniquement le fruit de mécanismes institutionnels défaillants mais aussi le résultat d’un environnement culturel qui bride la réussite individuelle. Personne se positionnerait ouvertement contre la réussite de l’autre, mais là encore il ne s’agit pas d’intentions mais de résultats, de décisions dans les moments clés. En France et plus largement en Europe, nous avons historiquement et culturellement hérité d’un modèle de société conçu pour la guerre, mais pas pour l’échange et l’innovation. À l’ère de la mondialisation et de la technologie, cela se remarque aux réussites économiques que d’autres ont construit et que nous n’avons pas pu construire : depuis 1975, 0 entreprise française de plus de 10 milliards créée, 220 aux États-Unis et 84 en Californie.
Il s’agit aussi d’éveiller une prise de conscience collective pour remettre le respect mutuel au centre des décisions économiques, tant au niveau individuel que collectif. Au niveau individuel, dans les moments qui fusionnent l’opportunité, le travail et le capital, et au niveau collectif pour que nous puissions faire de meilleurs choix politiques. Avec la technologie et la mondialisation, la réussite de l’un dépend du respect de l’autre et bloquer l’envol représente un énorme coût d’opportunité qui ne permet pas au collectif de profiter de la prospérité moderne.

L’action politique

Nous proposons donc la mise en place d’une démocratie économique qui transfère le pouvoir d’allocation des ressources vers les acteurs de l’économie et qui transforme le rôle de l’État en un arbitre économique en charge de la réglementation, de la protection sociale, des infrastructures publiques et des commandes publiques. Le contrat social à but lucratif que nous proposons consiste à nous entraider à prospérer, c’est-à-dire à utiliser le pouvoir du collectif pour permettre aux individus de s’épanouir chacun selon leurs propres aspirations, et de gérer les externalités sociales d’une économie désadministrée. Conscients que notre démarche empirique se démarque des habitudes de l’approche rationnelle, nous proposons des réformes pour changer en profondeur, des réformes basées sur le respect de la réalité, avec le pragmatisme comme guide de l’action politique.
Supprimer la suradministration permettra une meilleure allocation des ressources travail et capital. Supprimer la suradministration permettra aussi des économies de plus de 30 milliards d’euros par an en subventions, ce qui libérera des budgets pour les missions régaliennes de l’État, pour un meilleur service public, et en partie pour le financement du nouveau système de retraite. Supprimer la suradministration économique est un choix stratégique majeur : il s’agit de sortir du colbertisme et des réflexes d’Ancien régime que nous avons hérité de l’Histoire, et qui sont devenus caducs.
Quand l’économie va, tout va.
Aujourd’hui, souveraineté et prospérité ne se décrètent pas mais se construisent, de réussite en réussite, grâce à un modèle économique performant. Grâce à la mondialisation, il n’y a jamais eu autant d’opportunités, jamais eu autant de clients potentiels, à nous tous d’en profiter. À nous de construire une économie où les chauffeurs de bus, les cheminots, les enseignants, les policiers, les infirmières pourront gagner plus. À nous de construire une économie où les plus précaires pourront changer de vie, se découvrir de nouvelles aspirations, et se libérer de l’emprise de la précarité. À nous de protéger nos acquis sociaux et le service public avec une économie qui permet de les financer. À nous d’améliorer la qualité de vie en France. Pour y parvenir, nous avons besoin de dépasser les dogmes, les habitudes, l’idéologie mais aussi les peurs, les dénis, les blocages, et les pensées limitantes pour qu’au final il y ait davantage de prospérité pour tous. Telle est notre vision de l’économie : économiquement efficace et socialement juste pour que nous puissions tous travailler moins et gagner plus.
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