Comment mettre en place un système fiscal socialement plus juste et économiquement plus efficace ?
Nous avons le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé au monde et pourtant le tissu économique et
le pouvoir d’achat s’effritent : pourquoi ? Plutôt qu’un système fiscal qui favorise l’émergence
d’une nouvelle pauvreté, comment pourrait-on favoriser la croissance pour tous ?
Nous les Démocrates de France proposons deux réformes des impôts. Nous proposons une réforme de justice
fiscale pour lutter contre la fraude à grande échelle et une réforme de l’impôt sur les sociétés pour
relancer l’économie.
C’est possible !
Justice fiscale et croissance
Le dogme de la redistribution
La taxation des ultra-riches ou des super-profits est un dogme qui consiste à croire qu’on pourrait résoudre
le problème de la précarité par une meilleure redistribution des revenus. Or les chiffres montrent le contraire
En 2017, les recettes fiscales
de l’impôt sur la fortune étaient au plus haut avec environ 5 milliards d’euros. Tripler cet impôt
rapporterait donc 15 milliards d’euros et redistribuer cette recette parmi la moitié de la population la plus
défavorisée, soit 33,5 millions d’habitants, rapporterait à chacun 447€ par an, soit 1,22€ de plus par jour. D’autres
proposent une super taxe sur les super profits qui, selon leurs propres dires, rapporterait environ
15 milliards d'euros.
Êtes-vous d’accord pour reconnaître que même poussée à l’extrême, la logique redistributive ne résoudrait en
rien la problématique de la précarité ?
Nous souhaitons donc dépasser le dogme de la redistribution et pensons que la précarité reculera en permettant
d’une part à tous ceux qui le souhaitent de s’épanouir, et d’autre part en incitant les entreprises à davantage
se développer. Avant de redistribuer des richesses, il y a d’abord besoin d’en créer. Nous proposons ainsi
deux réformes des impôts pour lutter contre la fraude fiscale et pour favoriser la croissance.
Lutter contre la fraude fiscale
La fraude fiscale représente un manque à gagner pour la collectivité. Les chiffres officiels de 2021 font
état de 13,4
milliards d’euros de redressements tandis que le rapport non-officiel du syndicat Solidaires Finances publiques
intitulé « Le VRAI rapport d’activité 2021 de la DGFiP » estime
l’ampleur de la fraude fiscale autour de 80 milliards d’euros par an.
Parfois les fraudes fiscales portent sur des montants importants et pour dissuader les auteurs qui les commettent,
nous proposons d’instaurer une peine plancher : un an de prison par palier de 100 000 euros de
préjudice, jusqu’à hauteur du maximum encouru. Il ne s’agit pas de punir la fraude fiscale davantage qu’elle ne
l’est déjà, il s’agit de la dissuader en modifiant le calcul du délit pour qu’au lieu d’une conséquence qui au
final pourrait n’être que financière, la conséquence d’une condamnation pour une fraude de plus de 100 000
euros ait un impact dissuasif.
Cette réforme concerne toutes les fraudes fiscales, c’est-à-dire les fraudes commises par les particuliers dans
le cadre de leur déclaration de revenus, qu’ils soient licites ou non, ainsi que les fraudes commises par les
dirigeants d’entreprise et les personnalités politiques dans l’exercice de leurs fonctions.
RÉFORME : Toute personne coupable d’une fraude fiscale est condamnée, dans
les limites des textes existants, à une peine plancher de 1 an de prison par palier de 100K de préjudice à la
collectivité. Un juge peut décider d’une peine moindre sur l’appréciation des circonstances et de la personnalité
de l’auteur de l’infraction.
Exonérer les entreprises performantes
Depuis plusieurs décennies déjà, les dirigeants mettent en place des plans de relance par la redistribution d’aides
vers les entreprises. Or, par définition, l’État n’a pas de ressources propres donc cette approche déprime l’activité
économique de ceux qui payent les prélèvements obligatoires, et au final, ne relance pas l’économie.
Nous proposons une approche différente. Plutôt que prélever des ressources des entreprises les plus performantes, nous
proposons au contraire d’exonérer de l’impôt sur les sociétés les entreprises qui réalisent plus de 10% croissance
par an. Cela leur permettra d’utiliser le montant de l’impôt qu’elles auraient payé pour continuer de se développer,
par exemple pour investir dans leur propre croissance. Par ailleurs, cette réforme incitera aussi les autres
entreprises à se développer pour atteindre ce niveau de croissance en embauchant ou en faisant du développement
commercial.
Plutôt que l’artifice redistributif des plans de relance ou qu'une réindustrialisation subventionnée par des
prélèvements obligatoires, nous allons d’un côté inciter les entreprises à se développer, et de l’autre laisser
un maximum de ressources possibles aux chefs d’entreprises les plus efficaces. Et ainsi sera atteint l’objectif
des plans de relance : revitaliser l’économie.
RÉFORME : Toute entreprise qui, au cours d’un exercice, réalise une
croissance de son chiffre d’affaires de plus de 10% est exonérée d’impôts sur les sociétés.
Nos propositions de réforme des impôts ont deux objectifs. Premièrement, augmenter les recettes fiscales non
pas en augmentant les prélèvements obligatoires mais en dissuadant la fraude fiscale. Deuxièmement, nous proposons
d’exonérer les entreprises les plus performantes de l’impôt sur les sociétés car la démocratie économique consiste
entre autres à nous fier au sens des affaires des acteurs de l’économie, donc à leur donner davantage de pouvoir
économique pour qu’il y ait plus de croissance et moins de précarité pour tous.