Avec les avancées de la technologie, l’informatique est devenue un outil incontournable. Comment aligner la
France sur les pays les plus avancés dans ce domaine et ainsi profiter de la prospérité technologique ?
Quel peut être le rôle de l’Éducation nationale dans le développement d’une France tournée vers la
technologie ?
Nous les Démocrates de France proposons que du collège au lycée, l’informatique devienne une matière
d’enseignement principale, au même titre que le français et les mathématiques. Nous proposons de permettre à
toute une classe d’âge d’acquérir le niveau d’informaticien débutant et d’ainsi transformer notre système
éducatif en une machine à opportunités technologiques.
C’est possible !
Construire une machine à opportunités
L’éducation, pilier de la prospérité
La Silicon Valley attire désormais les créatifs et les meilleurs ingénieurs du monde avec des opportunités de
carrière et des salaires très élevés : la stratégie de l’aimant. Les pays d’Asie utilisent la stratégie du
nombre : d’une population de plusieurs milliards, ils forment quelques centaines de milliers de gens extrêmement
brillants à l’ingénierie technologique. Pour développer une économie de la technologie, pour rivaliser avec les
États-Unis et l’Asie, il nous faut une stratégie adaptée à notre situation et nous proposons ainsi la stratégie de
la machine à opportunités.
À la fin du 19ème siècle, à l’aube de l’ère industrielle, savoir lire et écrire était indispensable
pour prospérer et cela a conduit à l’école obligatoire dès 1882. Au 21ème siècle, il nous semble tout
aussi important que les collégiens et lycéens soient exposés à l’informatique, que tous sortent du second cycle
avec le niveau d’informaticien débutant.
Une formation pour la vie active
Les cours actuels de technologie ne suffisent pas. La réforme que nous proposons va bien au-delà d’une simple
initiation à l’informatique qui, au final, n’a que peu d’impact sur l’économie car construire des applications
commercialement viables nécessite des compétences plus avancées. Avec cette réforme, il s’agit de permettre à tout
le monde de pouvoir réellement concevoir de la technologie, dès le plus jeune âge.
RÉFORME : L’informatique en matière principale, du collège au lycée
Cette réforme définit trois matières principales : le français, les mathématiques et l’informatique, et
alloue à chacune 4 heures de cours par semaine, du collège au lycée. Il s’agit alors de reconstruire les emplois du temps
des autres matières autour de cet équilibre, tout en conservant un nombre d’heures de cours sensiblement équivalent.
Il y a actuellement 3,4 millions de collégiens,
soit environ 875 mille élèves par classe d’âge. À raison d’un professeur d’informatique pour cent élèves, il faut
environ 9 000 professeurs d’informatique par classe d’âge, soit à terme un total de 63 000 professeurs.
La réforme prévoit de sélectionner, rediriger et former chaque année des effectifs de la suradministration à
l’enseignement de l’informatique. La formation d’amorçage des enseignants se déroulera ainsi en parallèle à celle
des élèves. Les enseignants seront formés pendant les vacances scolaires et en continu, de sorte que cette réforme
soit mise en place par roulement, d’année en année, en commençant avec les classes de 6ème.
Cette réforme ne fera pas de nous tous des informaticiens, mais chacun saura manier les outils informatiques, et
cela aidera les professionnels des secteurs sans rapport direct à l’informatique. Nous étudions tous les
mathématiques mais ne sommes pas tous mathématiciens, chercheurs ou ingénieurs. Apprendre les mathématiques sert à
développer le raisonnement, et l’informatique étant une matière davantage empirique que rationnelle, l’enseigner
à grande échelle contribuera aussi à l’évolution de notre culture vers l’approche empirique.
Cette réforme respecte l’individualisme des plus talentueux en leur permettant de se découvrir une vocation
qu’ils n’auraient peut-être pas autrement découverte. Cela mènera ensuite certains, peut-être vos enfants ou vos
petits-enfants, à créer des réussites technologiques qui profiteront au collectif.
L’informatique en matière principale, c’est le contrat social à but lucratif qui consiste à nous entraider à
réussir en permettant le développement de vocations qui plus tard créeront des opportunités économiques dans le
secteur de la technologie.