Pourquoi le niveau en anglais est-il si bas en France ? Pourquoi croyons-nous que notre langue, aussi
belle soit-elle, nous permettra de nous imposer dans un monde désormais interconnecté et anglophone ?
Est-ce que ne pas être bilingue anglais comme le sont beaucoup d’autres pays n’est pas pour nous un coût
d’opportunité en partie à l’origine de notre décalage dans les échanges internationaux ?
Notre force culturelle est le français : une langue expressive, respectée dans le monde, et parlée
dans un grand nombre de pays. Mais pour faire rayonner la France et la francophonie dans le monde moderne,
nous devons aussi collectivement maîtriser la langue universelle qu’est devenue l’anglais pour développer
sur le long terme des opportunités de carrière et des opportunités d’affaires. Plutôt que nous battre
contre la réalité, nous les Démocrates de France proposons des réformes pour que nous devenions une société
bilingue en anglais.
C’est possible !
Parler avec tout le monde
La Mondialisation
L’anglais a remplacé le latin puis le français comme langue universelle et ignorer l’anglais par mépris est une
erreur. Pour que la culture et la langue française rayonnent à l’heure de la mondialisation, nous avons besoin
d’une économie prospère qui rayonne par ses exportations. Pour cela, maîtriser l’anglais au niveau collectif nous
semble indispensable : négocier une affaire, participer à une exposition, prospecter pour développer de
nouveaux marchés, comprendre une documentation technique, répondre à un email, ou juste naviguer sur Internet…
Dans le contexte d’une économie mondialisée, avec une bonne maîtrise de l’anglais comme outil, c’est plus facile.
En France, le niveau d’anglais est inférieur à celui de bien d’autres pays pourtant comparables : selon
l’indice English Proficiency Index de EF, en 2024
nous sommes classés 49ème sur 116 pays. Au niveau collectif, ne pas être totalement bilingue à l’heure
de la mondialisation est un coût d’opportunité dans les moments qui comptent. Certains diront « Je ne parle
pas anglais et je m’en sors très bien, alors pourquoi faudrait-il qu’on apprenne tous l’anglais ? »
Parce que le monde évolue, et ce qui était vrai avant l’est de moins en moins, alors nous proposons trois réformes
pour améliorer le niveau d’anglais en France.
L’anglais à l’école
Une langue étrangère s’apprend plus facilement jeune que plus tard, alors nous proposons d’enseigner l’anglais dès
le primaire. Cette matière est déjà partiellement enseignée, et cette réforme vise à généraliser et intensifier
le cursus dès le CP. Il y a environ 6,5 millions d’écoliers
et à raison d’un professeur pour cent écoliers, cette réforme nécessite environ 65 000 professeurs
d’anglais, soit environ 13 000 par classe d’âge. Ils seront recrutés à partir des effectifs
issus de la suradministration, et déployés d’année en année, par roulement. Ils n’auront pas besoin d’être parfaitement
bilingues parce que les enfants apprennent en s’amusant, en regardant la télévision, en jouant… et les programmes
scolaires seront ainsi adaptés au public concerné et à des modes d’apprentissage davantage pratique qu’abstrait et théorique.
RÉFORME : L’anglais pour tous dès le primaire.
L’anglais au quotidien
Une langue étrangère se pratique ou s’oublie. Pour pratiquer l’écoute de l’anglais, nous proposons d’augmenter le
nombre de films en version originale. Au début, cela ne semblera pas de grand intérêt, mais par l’écoute régulière,
il sera possible d’apprendre quelques mots par film. Au fil du temps, cela se cumulera et nous aurons ainsi un mode
d’apprentissage passif et efficace au niveau collectif.
RÉFORME : La moitié des films étrangers diffusés par les chaînes de télévision
ou les salles de cinéma, en version originale sous-titrée.
L’anglais dans la recherche
La recherche scientifique est aujourd’hui mondiale et une grande part des travaux est rédigée en anglais. Il
est donc indispensable que nos chercheurs maîtrisent parfaitement non seulement les bases de l’anglais, mais aussi
l’anglais scientifique propre à leur domaine. Pour cela, nous proposons que les doctorants des matières scientifiques
pratiquent l’anglais au quotidien et rédigent ainsi leur thèse en anglais. Cela nous permettra d’attirer des
doctorants issus du monde anglophone et rendra la recherche française accessible à l’international.
RÉFORME : Les thèses de doctorats dans les matières scientifiques, rédigées
en anglais.
Les réformes que nous proposons visent à améliorer le niveau d’anglais du collectif pour devenir une société
parfaitement bilingue. D’un côté, cela permettra de rediriger les effectifs issus de la suradministration vers le
service public de l’éducation, de l’autre, cela nous permettra de saisir et de créer des opportunités pour que nous puissions
tous mieux profiter de la mondialisation. Maîtriser l’anglais : un atout pour la France sans remettre en cause la
primauté du français.